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Famille: 

Atypidae

Espèce

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Détails

Les Atypidae font partie du sous-ordre des Mygalomorphes, qui comprend les mygales et autres tarentules. Toutes les autres espèces d’araignées de la province appartiennent au sous-ordre des Aranéomorphes.
Aucune mygalomorphe n’a encore été récoltée au Québec, mais Sphodros niger (fig. 353) est connu de Kingston, Belleville et Ancaster en Ontario, à une centaine de kilomètres seulement au sud-ouest de la province. La proximité relative de ces localités laisse croire que l’espèce pourrait également se trouver dans l’extrême sud du Québec.
Les mygalomorphes femelles ont une grande longévité, certaines pouvant vivre plus de 25 ans. Gertsch & Platnick (1980) mentionnent que des femelles d’Atypidae atteignent l’âge vénérable de 7 ans. Les mâles ont une existence beaucoup plus brève, qui dépasse rarement deux ans. Les espèces de cette famille se distinguent par plusieurs aspects de leur biologie. Les femelles construisent des tubes de soie dont la longueur varie en fonction de l’âge de l’araignée et qui peuvent atteindre jusqu’à 30 cm. Ces longs tubes comportent une partie aérienne visible, que les femelles accolent à la base des arbres, et une partie souterraine, où l’araignée se cache la plupart du temps. Ces tubes de soie ont donné à la famille le nom vernaculaire anglais de purse-web spider, à cause de leur ressemblance avec les sacs à main allongés qui étaient très à la mode vers la fin du XVIIIe siècle.
On a d’abord cru que les femelles Atypidae sortaient du tube la nuit pour chasser, mais cette supposition s’est avérée fausse. Les femelles attendent patiemment qu’un insecte se pose sur le tube et l’attrapent au moyen de leurs longs crochets, perforant par le fait même le tube. La proie est tirée à l’intérieur par la déchirure, sans que l’araignée ne sorte de son tube. Une fois le repas terminé, les restes et les déjections liquides sont évacuées par l’ouverture principale. La texture du tube est particulière puisque la soie est entremêlée de grains de sable. On suppose que cette particularité a pour but de mieux camoufler le tube ou de le rendre plus difficile à percer pour les guêpes parasites.
Sphodros niger constitue une exception chez les Atypidae en ce que les femelles n’accolent pas leur tube contre un arbre. Celui-ci est plutôt construit dans la litière, parmi les feuilles mortes (Beatty 1986). Il n’est donc pas surprenant que les femelles de cette espèce soient si difficiles à capturer puisque chez les autres Atypidae, les araignées sont repérables grâce à la partie aérienne du tube. Les mâles se déplacent souvent en plein jour à la recherche de femelles. On les capture parfois à l’aide de pièges-fosses, ce qui constitue un indice favorable à la présence de femelles dans un habitat donné. Des tubes de S. niger disposés en longueur sous des pierres ont été récemment observés aux États-Unis (F.A. Coyle, communication personnelle). L’examen attentif de ce type de microhabitat permettra peut-être de déceler la présence de cette araignée.