Nous avons effectué une deuxième année de récolte d'araignées dans la Réserve naturelle du Bois-des-Patriotes à l'aide d'un protocole de bio-inventaire différent de la première année d'étude. Cinq stations représentatives de la diversité des habitats de la Réserve ont été définies : 1) pessière; 2) feuillus en régénération; 3) champs; 4) éricacées ouverte et 5) éricacées fermée. Dans chacune des stations, cinq pièges-fosses ont été installés et les spécimens ramassés toutes les semaines pendant 27 semaines, du 18 avril au 23 octobre 2021. Cet échantillonnage a mené à la récolte de 1953 spécimens, représentant 121 espèces. Parmi ces espèces, 38 s'ajoutent à l'aranéofaune de la Réserve. Soulignons la première mention canadienne de Ceraticelus pygmaeus (Linyphiidae) et la première récolte de Tutelina elegans (Salticidae) au Québec. Quelques espèces rares ont été récoltées : Dolomedes striatus (Pisauridae), Walckenaeria clavipalpis (Linyphiidae), Wulfila saltabundus (Anyphaenidae), Bathyphantes weyeri (Linyphiidae) et Mysmena quebecana (Mysmenidae). Le protocole centré sur les pièges-fosses est performant pour les espèces associées à la litière et au sol, mais sous-estime les espèces de la strate arbustive.
L'examen du rivage sablonneux de la rivière des Outaouais, près de Luskville, a permis la récolte de Cesonia bilineata, une espèce rare trouvée pour la troisième fois au Québec. Les données de récolte sont présentées et les génitalia sont illustrés. Nous présentons des photographies des femelles et du sac d'œufs. La répartition géographique et quelques aspects de la biologie de cette espèce sont abordés.
La répartition géographique de la plupart des araignées du Québec est mal documentée, car la plupart des espèces de notre faune ne sont connues que de quelques localités. Dans cet article, nous avons combiné des données provenant de l’examen de spécimens et des données provenant de base de données populaires (Facebook et iNaturalist) pour déterminer les aires de répartition géographique d’A. aurantia et d’A. trifasciata dans la province. Cette approche, rendue possible parce que les deux espèces sont reconnaissables sans l’examen des génitalia, a permis de cumuler 561 observations et de produire deux nouvelles cartes de répartition. Ces cartes permettent de tracer une limite nord approximative soutenue par plusieurs localités. Le point le plus nordique connu pour A. trifasciata n’est pas un point récent et ne supporte pas l’hypothèse que la répartition soit maintenant plus nordique que dans le passé. Il n’est pas possible d’évaluer les effets du changement climatique sur la répartition géographique des araignées puisque nous ignorons pratiquement tout de la répartition qui prévalait il y a quelques décennies. Les résultats présentés sur les limites de la répartition géographique d’A. aurantia et d’A. trifasciata sont relativement précis et permettront de mieux détecter de possibles changements avec les limites actuelle, en 2021.
La découverte d'une abondante population de Nesticus cellulanus dans un vide sanitaire à Bondville confirme les affinités troglophiles et synanthropes de cette espèce. Nous présentons les données de cette récolte et nous illustrons les génitalia. Nous présentons un survol des récoltes québécoises de cette espèce rarement trouvée, et nous comparons les habitats dans lesquels elle a été trouvée.
Nous rapportons les premières récoltes de Crossopriza lyoni au Canada. Cette deuxième espèce de Pholcidae dans l'est du pays a été trouvée dans des entrepôts commerciaux de deux localités. Le caractère synanthrope de cette araignée est la meilleure hypothèse pour expliquer son introduction et son établissement dans la province. Elle a probablement été introduite à partir du sud des États-Unis où elle est déjà connue. Les caractères servant à reconnaître cette espèce sont présentés et quelques aspects de sa morphologie sont abordés.
Beating sheets are widely used to sample invertebrates associated with vegetation. This technique also constitutes an important component of well-known bio-inventory protocols. The traditional beating sheet is compared here to a modified version that uses a funnel-like pyramidal collecting apparatus which includes a sieving mesh. With identical sampling efforts, the pyramidal beating sheet collects more species (p=0.05) and performs better for smaller taxa (p=0.0106). The pyramidal beating sheet provides a more accurate assessment of spider assemblages associated with the vegetation and presents appreciable methodological options and advantages such as subsequent extraction.
Nous présentons une synthèse des araignées du Québec associées aux humains et à leurs habitations (espèces synanthropes). Il n'existe pas d'espèces exclusives aux habitations puisque toutes les araignées synanthropes se trouvent en nature, quelque part sur la planète. D'un point de vue évolutif, les habitations humaines sont beaucoup trop récentes pour permettre l'existence de spécialistes de cet habitat. Un total de 28 espèces sont retenues dans la liste des araignées synanthropes du Québec et la plupart ont été introduites en Amérique du Nord. Nous présentons un survol de la biologie de chacune de ces espèces, principalement quant à leur habitat et leur rareté. Ces araignées sont présentées dans deux planches photographiques pour faciliter leur identification. Pholcus phalangioides et Cheiracanthium mildei sont les plus communes à l'intérieur des habitations du Québec. Des additions à cette liste sont à prévoir avec l'acquisition de connaissances.
Nous passons en revue les différentes stratégies employées par les araignées pour survivre à l'hiver québécois, qui est caractérisé par des températures sous le point de congélation et l'accumulation de neige au sol. 1) Les araignées meurent à l'automne et ce sont les sacs d'œufs qui survivent aux conditions froides. Les descendants sortent du sac au printemps suivant. 2) Les araignées hivernent à l'état de sub-adulte et ne meurent pas gelées grâce à des substances qui abaissent le point de congélation de l'hémolymphe. 3) Les espèces synanthropes profitent des conditions favorables des habitations humaines. 4) Les espèces troglophiles profitent des conditions de température favorables des cavernes. 5) Certaines araignées demeurent actives dans l'espace subnivéen, entre le sol gelé et les couches de neige accumulées. 6) Quelques espèces sont potentiellement des spécialistes de l'espace subnivéen. Une meilleure compréhension des stratégies hivernales des araignées permettra de mieux cerner leur phénologie.
Nous documentons la variation de la coloration d’Araniella displicata à l’aide de photographies et nous illustrons les génitalia qui permettent une détermination fiable de cette espèce. Nous en présentons la toile confectionnée dans la partie creuse d’une seule feuille, et documentons l’aspect visuel de son sac d’oeufs.
Nous documentons l'existence de spécimens de Pisaurina mira (Walckenaer 1837) qui se carctérisent par une coloration et des motifs qui diffèrent de la coloration habituelle de cette araignée. Nous présentons des photographies des deux formes observées et illustrons les génitalia de l’espèce. Nous confirmons la détermination de l'espèce à la coloration atypique par l'examen d'un mâle adulte élevé en captivité. Les deux morphes ne semblent pas représenter les extrêmes d'un gradient de variabilité, mais plutôt deux de colorations distinctes au sein d'une même espèce. Cette variabilité méconnue ne semble pas non plus être un phénomène local puisque cette forme inhabituelle est connue de quelques localités du Québec et de l’Ontario.
Nous rapportons de nouvelles récoltes de Dolomedes striatus dans la tourbière de la Réserve naturelle du Boisé-des-Patriotes dans le sud du Québec et dans la forêt boréale nordique, dominée par les pessières. Des photographies du mâle et de la femelle sont présentées et les caractères des génitalia servant de diagnoses sont illustrés. La phénologie de l'espèce est présentée, et nous rapportons nos observations sur le sac d'oeufs. Nous proposons une hypothèse sur la répartition géographique de cette espèce qui serait associée aux habitats dominés par la tourbe : les tourbières discontinues dans la partie sud de sa répartition géographique et les vastes pessières dans la portion nord.
Nous rapportons une nouvelle mention de l’opilion Nemastoma bimaculatum (Fabricius 1775) sur le Mont Royal. Il s’agit de la deuxième mention de cette espèce, plus de quarante ans après celle de L. LeSage au même endroit. L’historique des mentions au Québec et les affinités écologiques sont abordés.
L'auteur rapporte la première mention de Clubiona angulata Dondale & Redner 1976 au Québec. Cette araignée était déjà recensée dans différents États du nord-est américain et de l'Ontario au Canada. Il ajoute également de nouvelles données concernant la distribution géographique et l'habitat d'Elaver excepta (C.L. Koch 1866) dans la province. Les données de récolte, la répartition géographique ainsi que les affinités écologiques sont abordées pour les deux espèces.
Les règles de la nomenclature sont expliquées en ce qui concerne l'utilisation des parenthèses pour les authorités dans la descriptions de taxons.
Je rapporte pour la première fois au Québec les espèces Dictyna longispina et Zelotes duplex. Un spécimen de D. longispina a été récolté à vue en bordure du fleuve Saint-Laurent à Deschambault-Grondine en 2021. Il s'agit d'une première mention canadienne pour cette espèce rare. Également, un seul spécimen de Z. duplex a été récolté dans un piège-fosse au mont Saint-Bruno en 2012 dans un peuplement d'érable à sucre. Les deux espèces se distinguent facilement par les caractéristiques des génitalia mâles et femelles.
Pellenes (Pellenattus) peninsularis is documented for the first time in Quebec, in Baie Noire, just west of Plaisance. Several individuals were observed, three specimens were collected. Photographs of the male and female are presented to support identification in the field. Confirmation of the species was done by observing the pedipalps of a male under a stereo microscope. Its widespread presence in Ontario and Nova Scotia suggests a possible widespread presence in Quebec.
Nous rapportons les premières mentions de Tutelina elegans (Hentz 1846) au Québec. Cette araignée se trouvait sur la liste des espèces probables de la province, et trois spécimens récoltés en 2021 confirment sa présence sur notre territoire. Les données de ces récoltes sont détaillées. Des photographies de T. elegans déterminée par l'examen des génitalia, ont permis de comparer des photographies de mentions plus anciennes de cette espèce, qui s'avèrent erronées ou douteuses. Ces photographies permettent cependant de suspecter la présence de Paradamoetas fontanus, une espèce probable pour la province.
Dans cet article, nous définissons les principaux termes français en arachnologie et citons les termes anglophones équivalents entre crochets. Nul doute que ce glossaire relatif aux araignées continuera de s'enrichir avec la progression des connaissances. Nous pouvons penser à des articles comme celui de Zschokke (1999) sur la nomenclature relative aux toiles orbiculaires, qui sauront enrichir notre vocabulaire.
Pholcus opilionoides a été rapporté pour la première fois en Amérique du Nord au Vermont en 2012 et semble maintenant s'étendre progressivement aux États-Unis et au Canada. Nous rapportons la première mention fiable de l'espèce au Québec et dans l'est du Canada, et synthétisons les mentions faites sur le site de science citoyenne iNaturalist dans le sud-est canadien. Au total, 42 mentions ont été répertoriées, principalement en Ontario où l'espèce semble bien établie. Le statut de l'espèce au Québec et dans les Maritimes est moins clair.
The arrival and subsequent range expansion of Attulus fasciger (Salticidae) in North America is documented.
Habronattus waughi is documented from three sites in the Côte-Nord region of Quebec. A total of 16 specimens were collected from Sept-Îles, Coude-de-la-Rivière-Moisie and Pointe-des-Monts. Identification of the species was done based on published descriptions, comparison to other species of Habronattus found in the province, and confirmed by W.P. Maddison, an authority on the genus. The species’ connection to a specific kind of grass, as well as its habit of nesting in sand are noted. Photographs of male representatives of the five Habronattus species found in Quebec are presented to facilitate identification in the field. Habronattus waughi has also been documented near Lac Saint-Jean, Quebec and Iroquois Falls, Ontario. This suggests a widespread presence across Quebec.
Nous examinons deux araignées très semblables de la famille des Theridiidae : Parasteatoda tabulata et Parasteatoda tepidariorum. Nous abordons les caractères utiles pour distinguer ces espèces, particulièrement avec les génitalia.
Nous présentons la mise à jour des espèces d'araignées du Québec avec l'ajout de 74 espèces depuis la parution du Guide d'identification des araignées (Araneae) du Québec en 2003. La liste est présentée par ordre alphabétique des familles, des genres et des espèces. Pour chaque addition, un numéro renvoie à un commen- taire qui spécifie l'origine et la nature de l'ajout. La liste reflète les changements taxonomiques survenus depuis 2003 et spécifie les références à l'origine des changements. Les additions à la faune québécoise sont surtout attribuables à des extensions d'aires de répartition, mais aussi à des espèces synanthropes, des espèces exotiques qui se maintiennent dans des conditions artificielles, des descriptions d'espèces nouvelles et des introductions. Le Québec compte 694 espèces, mais laisse entrevoir une faune totale possible de 860 espèces. TAXONOMIE. Le genre Tapinotorquis Dupérré & Paquin 2007 est un nouveau synonyme d'Anthrobia Tellkampf 1844 et provoque un transfert : Anthrobia yamaskensis (Dupérré & Paquin 2007) nouvelle combinaison.
Nous abordons les relations entre les araignées et les cavernes dans le contexte québécois et nous expliquons les termes trogloxène, troglophile et troglobie. En raison de l'histoire glaciaire du continent, la présence d'espèces troglobies (spécialistes) est peu probable dans la province, mais l'espèce troglophile Meta ovalis (Gertsch 1933) est bien connue. Les caractères permettant l'identification de cette espèce sont illustrés. Une revue de littérature et l'examen des spécimens disponibles permettent la mise à jour de sa répartition et de ses préférences écologiques au Québec. Les données présentées confirment les affinités connues de M. ovalis au Québec, mais indiquent aussi que les forêts peuvent présenter des conditions écologiques similaires aux cavernes, particulièrement dans les amoncellements de pierres.
Il existe une multitude de techniques pour récolter les invertébrés. Certaines méthodes visent les taxons associés à la végétation (strate herbacée, arbustes, cime des arbres, etc.), d'autres sont adaptées aux organismes qui vivent dans le sol. Pour les espèces actives à la surface du sol, le piège-fosse est probablement la méthode la plus utilisée.
Une femelle Latrodectus variolus (Walckenaer 1837) a été capturée à Sainte-Cécile-de-Masham avec trois sacs d'œufs : un vide, un de 147 petites araignées sur le point de se disperser, et un troisième avec 137 œufs non-éclos. Ces données confirment que l'espèce se reproduit dans la province. La répartition géographique est mise à jour et 4 localités sont maintenant connues au Québec. La variabilité de la coloration et quelques aspects de la biologie sont présentés. Il s'agit de la première araignée de la faune québécoise dont la morsure présente un risque pour la santé.
L'identification des araignées n'est pas une tâche facile. Les caractères qui permettent de distinguer deux espèces similaires sont souvent difficiles à observer. Sans s'en rendre compte, le taxonomiste qui investit du temps dans la détermination des espèces cumule des notes qui se traduisent rarement par des écrits ou des croquis. Dans la chronique « Sous le stéréoscope » nous aborderons des cas où la détermination des espèces pose des difficultés. Nous examinons les caractères morphologiques pour faire la distinction entre Trochosa terricola et Trochosa ruricola. Il n'existe pas de caractères fiables pour distiguer les femelles de ces deux espèces.
Nous rapportons l'observation d'un accouplement d'Emblyna sublata qui s'est terminé par la mort du mâle, sans raison apparente.
Trachelas tranquillus a été rapporté pour la première fois au Québec avec la capture d'une femelle capturée à Montréal en 2018. Nous présentons de nouvelles captures et nous documentons cette espèce à l'aide de photographies et d'illustrations des caractères diagnostiques. Les données des spécimens capturés en 2019 montrent que : 1) l'espèce est bien établie dans la province, 2) elle atteint sa maturité à partir de la mi-août et 3) elle semble progresser rapidement sur le territoire. Le caractère synanthrope de l'espèce explique probablement cette surprenante rapidité.
Un bio-inventaire mené dans la Réserve naturelle du Bois-des-Patriotes a permis la capture de Phrurolithus festivus (C.L. Koch in Herrich-Schäffer 1835), une espèce introduite trouvée pour la première fois au Canada. Cette mention est la deuxième en Amérique du Nord et confirme la présence de cette araignée sur notre continent. Les caractères diagnostiques de l'espèce sont illustrés : le palpe du mâle et l'épigyne de la femelle. Une nouvelle clé des genres de Phrurolithidae présents au Québec est donnée. La découverte d'une espèce rare mais introduite dans une tourbière vouée à la conservation est inattendue.
Raymond était un naturaliste inspirant et un grand éducateur auprès des adolescents. Volubile, il savait s’entourer et communiquer sa passion pour la nature, en particulier l’observation des libellules et des araignées.
Dans le règne animal, il est souvent possible de se fier aux motifs et à la coloration pour identifier les espèces. Cela fonctionne plutôt bien avec les oiseaux et leur plumage, ça fonctionne aussi avec les félins. Dans d'autres groupes cependant, la coloration est souvent trop homogène, ou trop variable, pour être utile. Dans ces cas, il faut examiner d'autres caractères pour identifier les espèces.
Nous rapportons la première mention de Trabeops aurantiaca au Québec. Un total de 16 spécimens ont été récoltés au cours du bio-inventaire de la Réserve naturelle du Bois-des-Patriotes. Cette araignée est de petite taille (3–4 mm) et orangée, ce qui est inhabituel pour une espèce de Lycosidae. Elle se reconnaît aussi par le patron oculaire, mais c'est l'examen des pièces génitales mâles et femelles (illustrées) qui procurent les caractères nécessaires à une détermination fiable. La distribution des captures en fonction des semaines permet d'avancer qu'au Québec, T. aurantiaca passe l'hiver au stade de sub-adulte et que la présence des mâles est probablement restreinte au début du printemps
L'auteur rapporte les premières mentions de deux espèces de Clubionidae au Québec : Clubiona lutescens Westring 1851 et Clubiona pallidula (Clerck 1757). Les données de récolte des spécimens connus en Amérique du Nord sont présentées. La distribution et les affinités écologiques des deux espèces sont abordées.
Nous rapportons la première mention d'Erigone dentosa (O. Pickard-Cambridge 1894) au Québec. Cette espèce était connue de l'Ouest de l'Amérique du Nord avant d'être récemment rapportée dans l'État de New York. Les données de capture sont détaillées et les caractères permettant la détermination de l'espèce sont reproduits. Erigone dentosa n'est pas connue comme une espèce synanthrope, mais les connaissances actuelles ne permettent pas d’exclure ou de confirmer le concours des humains dans son arrivée
La toile de Theridula emertoni Levi 1954 est composée d'une partie supérieure, faite de fils enchevêtrés logés sous une feuille, et d'une partie inférieure constituée d'une douzaine de longs fils verticaux fixés au sol. La femelle tisse un sac d'oeufs qu'elle loge sous la feuille et protège jusqu'à l'éclosion. Nous avons dénombré 10 araignées sorties du sac. La femelle accompagne ses petits qui demeurent sous la feuille après l'éclosion. Les longs fils d'ancrage sont pourvus de gouttelettes gluantes sur toute leur longueur et permettent de capturer des proies en vol.
Nous rapportons la première mention de Scytodes thoracica (Latreille 1802) au Québec. Les caractères diagnostiques pour l'identification de l'espèce, certaines caractéristiques morphologiques distinctives et quelques facettes de sa biologie sont présentés. Les affinités synanthropes de cette araignée expliquent cette récente addition.
Les Dictynidae ont la réputation d'être difficiles à identifier, particulièrement les femelles qui possèdent des épigynes très semblables. La portion interne de ces génitalia femelles procure cependant des caractères fiables pour identifier les espèces. L'examen des génitalia internes des femelles Dictynidae récoltées dans la Réserve naturelle du Bois-des-Patriotes a mené à la découverte des premiers spécimens d'Emblyna cruciata trouvés au Québec. Nous documentons les génitalia internes par des photographies et présentons les données de récolte. Les deux seules mentions canadiennes proviennent de tourbières, ce qui suggère que cette espèce rarement trouvée est probablement une spécialiste de cet habitat méconnu.
Le protocole d'échantillonnage ponctuel CPAD utilisé pour évaluer la diversité des araignées de la tourbière de Saint-Joachim-de-Shefford, a permis la récolte de 424 araignés adultes, et trois immatures. Les trois visites (mai, juillet et septembre) de trois heures ont permis de documenter la présence de 88 espèces, dont six espèces spécialistes des tourbières. Araneus alboventris a été trouvé pour la première fois au Canada.
En arachnologie, comme dans toutes les branches de la science, il existe des façons de faire qui peuvent sembler obscures au premier abord. Par exemple, pourquoi écrit-on la date de cette façon : 06.vii.2020, avec le mois inscrit en chiffres romains?
L'aspect d'une araignée est souvent trompeur quand on veut assigner un nom d'espèce avec certitude à un spécimen. Nous présentons un exemple de cette difficulté avec Cicurina brevis.
Le protocole ponctuel de bio-inventaire CPAD, utilisé aux deux semaines du 21 mai au 24 octobre 2020 dans la Réserve naturelle du Bois-des-Patriotes, a mené à la récolte de 161 espèces d'araignées (1506 spécimens). Soulignons la première mention de Phrurolithus festivus au Canada et les premières récoltes d'Emblyna cruciata et Trabeops aurantiaca au Québec. Cette étude a permis de documenter la présence de neuf araignées rarement trouvées dans la province et 15 espèces spécialistes des tourbières. Les mentions les plus significatives sont examinées et toutes les données de collection des spécimens sont fournies. Au total, 90 espèces de cette réserve écologique ont été photographiées.
Produire un écrit qui constituera une publication de nature scientifique comporte de nombreuses étapes, dont des révisions effectuées par des réviseurs. Les commentaires et suggestions faites par ces derniers ne constituent cependant pas la vérité absolue et en cas de doute, il est préférable d’effectuer des vérifications pour s’assurer de l’exactitude des propos soulevés.