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Famille: 

Oecobiidae

Espèce

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Détails

Cette famille est représentée au Québec par une seule espèce, Oecobius navus (fig. 1961). Cette petite araignée d’environ 2 mm est associée aux habitations et aux immeubles, où elle construit de minuscules toiles de la grandeur d’un timbre-poste dans les coins de murs, sur le sol et dans les fenêtres (Kaston 1948). Le nom de la famille, dérivé du grec oikobios, signifie à juste titre « qui vit à la maison, domestique ».
Oecobius navus est cosmopolite et synanthrope; on le retrouve dans les habitations de la plupart des régions du globe, bien qu’il préfère les climats plus chauds (Shear 1970). Cette espèce est largement répandue aux États-Unis. Il semble qu’au Québec, elle atteigne la limite nord de sa répartition dans l’est du continent. Bélanger et Hutchinson (1992) rapportent qu’un exemplaire a été récolté à Ste-Anne-de-Bellevue (Montréal). Une quinzaine d’espèces de cette famille vivent plus au sud, aux États-Unis et au Mexique, et la plupart ne sont pas associées aux humains (Shear 1970).
Parmi les caractéristiques morphologiques propres aux Oecobiidae, le tubercule anal muni de deux rangées de longues soies est sans doute le plus distinctif. Bien qu’on ignore la fonction de ces soies, elles jouent probablement un rôle pour peigner la soie dont les araignées se servent pour enchevêtrer leurs proies. Lorsqu’un Oecobius attaque, il fait le tour de sa proie avec une grande rapidité, en projetant cette soie sur une courte distance avec une surprenante précision.
Glatz (1967) rapporte qu’O. navus se nourrit presque exclusivement de fourmis, mais Shear (1970) rapporte que de petites mouches font également partie de son alimentation.
L’accouplement a lieu dans une petite toile spécialement construite à cet effet par le mâle. Celui-ci fait face à la femelle et se glisse lentement sous elle. Il insère ensuite son palpe droit dans l’orifice copulateur gauche de la femelle, puis le palpe gauche dans l’ouverture droite de la femelle, répétant le geste cinq fois ou plus. Chaque sac d’oeufs contient de 3 à 10 oeufs et ne reçoit aucun soin de la femelle (Glatz 1967).
Oecobius navus a longtemps été appelé O. annulipes dans la littérature. Wunderlich (1987) a statué que le véritable O. annulipes décrit par Lucas en 1846 à partir d’exemplaires récoltés lors de son expédition en Algérie est restreint à l’Afrique du Nord et que toutes les mentions de cette espèce en dehors de cette région se rapporte à O. navus.
Il est surprenant qu’une seule mention de cette espèce soit connue pour le Québec. Plusieurs exemplaires ont été récoltés dans des pièges-collants servant au suivi des espèces nuisibles des immeubles de la région d’Ottawa. Comme pour d’autres espèces connues de peu de localités, un d’échantillonnage accru dans les habitats appropriés révèlerait qu’O. navus est beaucoup plus répandu que ne l’indique cette unique mention.