Nous passons en revue les différentes stratégies employées par les araignées pour survivre à l'hiver québécois, qui est caractérisé par des températures sous le point de congélation et l'accumulation de neige au sol. 1) Les araignées meurent à l'automne et ce sont les sacs d'œufs qui survivent aux conditions froides. Les descendants sortent du sac au printemps suivant. 2) Les araignées hivernent à l'état de sub-adulte et ne meurent pas gelées grâce à des substances qui abaissent le point de congélation de l'hémolymphe. 3) Les espèces synanthropes profitent des conditions favorables des habitations humaines. 4) Les espèces troglophiles profitent des conditions de température favorables des cavernes. 5) Certaines araignées demeurent actives dans l'espace subnivéen, entre le sol gelé et les couches de neige accumulées. 6) Quelques espèces sont potentiellement des spécialistes de l'espace subnivéen. Une meilleure compréhension des stratégies hivernales des araignées permettra de mieux cerner leur phénologie.
L'aspect d'une araignée est souvent trompeur quand on veut assigner un nom d'espèce avec certitude à un spécimen. Nous présentons un exemple de cette difficulté avec Cicurina brevis.
Le protocole ponctuel de bio-inventaire CPAD, utilisé aux deux semaines du 21 mai au 24 octobre 2020 dans la Réserve naturelle du Bois-des-Patriotes, a mené à la récolte de 161 espèces d'araignées (1506 spécimens). Soulignons la première mention de Phrurolithus festivus au Canada et les premières récoltes d'Emblyna cruciata et Trabeops aurantiaca au Québec. Cette étude a permis de documenter la présence de neuf araignées rarement trouvées dans la province et 15 espèces spécialistes des tourbières. Les mentions les plus significatives sont examinées et toutes les données de collection des spécimens sont fournies. Au total, 90 espèces de cette réserve écologique ont été photographiées.