Herpyllus ecclesiasticus présente un motif abdominal qui permet de le reconnaître facilement. Son abdomen est orné de chevrons blancs qui tranchent avec sa coloration brune. Il s'agit d'une araignée trouvée dans une grande diversité d'habitats extérieurs : sous des écorces, sous des pierres, dans de la mousse, dans la litière (Platnick & Shadab 1977, Kaston 1981, Bélanger & Hutchinson 1992, Platnick & Dondale 1992). Pour des raisons inconnues, elle est aussi fréquente à l'intérieur des habitations, ce que confirment les nombreuses observations rapportées sur la page Facebook Les araignées du Québec.
Il n’y a pas de clés des espèces pour réaliser la dernière étape du processus de détermination. Celle-ci se fait en comparant les structures sexuelles des individus matures avec les illustrations ou les photographies des genitalia des espèces d’un même genre. Rappelons que, par convention, le palpe gauche des mâles (vue dorsale) est illustré. Il arrive qu’un simple coup d’oeil suffise au professionnel pour identifier une famille, un genre, ou même une espèce. Mais, règle générale, il faut toujours examiner les pièces génitales pour une détermination sûre.
Quelques photos de l'épigyne d'une femelle Herpyllus ecclesiasticus (Crédits : Guillaume Beaudoin)
Nous présentons une synthèse des araignées du Québec associées aux humains et à leurs habitations (espèces synanthropes). Il n'existe pas d'espèces exclusives aux habitations puisque toutes les araignées synanthropes se trouvent en nature, quelque part sur la planète. D'un point de vue évolutif, les habitations humaines sont beaucoup trop récentes pour permettre l'existence de spécialistes de cet habitat. Un total de 28 espèces sont retenues dans la liste des araignées synanthropes du Québec et la plupart ont été introduites en Amérique du Nord. Nous présentons un survol de la biologie de chacune de ces espèces, principalement quant à leur habitat et leur rareté. Ces araignées sont présentées dans deux planches photographiques pour faciliter leur identification. Pholcus phalangioides et Cheiracanthium mildei sont les plus communes à l'intérieur des habitations du Québec. Des additions à cette liste sont à prévoir avec l'acquisition de connaissances.
